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En avril 2025, une note interne du PDG de Shopify, Tobi Lütke, a provoqué de nombreuses réactions dans le monde de la tech et au-delà. Le message ? Avant toute nouvelle embauche ou demande de ressources, les employés doivent prouver qu’une intelligence artificielle (IA) ne peut pas accomplir la tâche.
Cette décision soulève plusieurs questions sur la place de l’IA dans les entreprises, les évolutions du travail, et les équilibres à trouver entre innovation technologique et réalité humaine.
Dans sa note, rendue publique début avril, Tobi Lütke explique que l’intelligence artificielle est désormais considérée comme une compétence fondamentale pour les équipes de Shopify. Il précise même que l’utilisation de l’IA fera partie des évaluations de performance des collaborateurs (The Verge).
L’objectif affiché : encourager les employés à intégrer les outils d’IA dans leur quotidien professionnel, et à les considérer comme des partenaires de travail à part entière.
« Les agents IA arrivent. Ce serait bizarre de ne pas s’entraîner à collaborer avec eux », écrit Lütke dans son message (Business Insider).
Shopify a déjà engagé plusieurs démarches en lien avec l’intelligence artificielle ces dernières années : acquisition de la start-up Vantage Discovery, développement d’outils basés sur l’IA pour les marchands, et automatisation de certaines tâches internes.
Dans cette logique, la nouvelle directive vise à optimiser les ressources humaines en s’appuyant sur les possibilités offertes par les agents IA. Avant d’embaucher une nouvelle personne, les équipes doivent désormais étudier sérieusement les alternatives automatisées.
Cela ne signifie pas nécessairement une réduction immédiate des effectifs, mais plutôt une évolution dans la manière de structurer les équipes et de répartir les missions.
Cette prise de position divise. Certains y voient une manière pragmatique d’aborder les mutations du monde du travail, en intégrant pleinement les technologies émergentes. D’autres s’inquiètent d’une déshumanisation progressive de certains métiers et du stress que cette directive peut générer chez les employés.
Le sujet n’est pas nouveau : la place de l’IA dans les entreprises est déjà un sujet de réflexion pour de nombreuses structures, dans des secteurs variés. Mais Shopify est l’une des premières grandes entreprises à institutionnaliser l’évaluation IA/humain de manière aussi claire
Cette annonce s’inscrit dans une transformation plus large du monde professionnel : montée en puissance de l’automatisation, hybridation des compétences humaines et technologiques, évolution des attentes envers les collaborateurs.
Si l’IA devient une compétence attendue, elle ne remplace pas pour autant les qualités humaines comme la créativité, l’empathie, l’intuition ou la capacité à créer du lien. L’enjeu, pour les entreprises, sera donc de trouver un équilibre durable entre technologie et humain.