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Je ne sais pas vous, mais moi, ça m’est déjà arrivé de craquer pour un joli flacon vert avec des feuilles imprimées dessus en me disant “ça a l’air super naturel”… avant de retourner la bouteille et de découvrir une composition longue comme le bras, avec des ingrédients que je ne savais même pas prononcer. 🙃
C’est là que j’ai compris qu’en matière de cosmétiques, l’image qu’une marque renvoie et sa réalité écologique, ce n’est pas toujours la même histoire.
Depuis, je me suis fixé quelques réflexes simples pour détecter les vraies marques engagées et éviter le greenwashing. Et aujourd’hui, j’ai envie de vous partager ces repères, parce que choisir une crème, un shampoing ou un démaquillant qui respecte notre peau et la planète, ça ne devrait pas être un casse-tête.
C’est la première chose que je regarde quand je découvre une marque : sa liste INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients). C’est cette petite liste, souvent écrite en tout petit au dos du produit, qui révèle la vérité sur la formule.
Si la marque est vraiment écologique, on y trouvera surtout des ingrédients d’origine naturelle ou bio, et surtout pas (ou très peu) de substances controversées. Quelques exemples à éviter ou à limiter :
– Les sulfates agressifs (comme le Sodium Lauryl Sulfate) qui décapent la peau et sont polluants
– Les silicones non biodégradables qui s’accumulent dans l’environnement
– Les PEG ou paraffines (huiles minérales issues de la pétrochimie)
– Les conservateurs douteux comme le phénoxyéthanol
Quand j’ai un doute, je scanne le produit avec une appli comme Yuka ou INCI Beauty. Ça me donne un premier aperçu… mais je ne prends jamais ça pour parole d’évangile. Certaines applis sanctionnent des ingrédients sans danger juste parce qu’ils sont synthétiques, alors que le problème, c’est surtout leur impact sur la santé ou l’environnement.
En résumé : moins il y a d’ingrédients et plus ils sont identifiables, mieux c’est. Et si la marque prend le temps d’expliquer la provenance de chaque actif, c’est souvent un très bon signe.
Les labels, c’est un peu comme les promesses marketing : certains sont sérieux, d’autres beaucoup moins. On voit fleurir des mentions comme “naturel”, “green”, “respectueux” un peu partout, mais sans label reconnu, ça ne veut pas dire grand-chose.
Les labels fiables, eux, imposent un vrai cahier des charges. Par exemple :
– Cosmos Organic ou Ecocert : garantissent un pourcentage minimum d’ingrédients bio et naturels, et bannissent certaines substances chimiques nocives
– Slow Cosmétique : attribué aux marques qui combinent efficacité, éthique et transparence
– Vegan Society ou Cruelty Free : garantissent que les produits ne contiennent pas d’ingrédients d’origine animale et ne sont pas testés sur les animaux
Méfiez-vous des “faux labels” inventés par certaines marques (jolis logos verts qui ressemblent à un vrai label, mais qui ne reposent sur aucun contrôle indépendant). Un label crédible doit toujours être certifié par un organisme tiers et vérifiable en ligne.
Et si une marque explique clairement pourquoi elle n’a pas de label (coût, choix de certification différente) mais prouve ses engagements autrement, ça peut être tout aussi valable.
Une marque peut avoir une belle composition… et pourtant, ne pas être si écolo que ça. L’engagement écologique, ça ne s’arrête pas au produit, il faut aussi regarder tout ce qu’il y a autour.
Quelques points qui en disent long :
– Le packaging : est-il recyclable, fabriqué à partir de matières recyclées, ou mieux encore, rechargeable ?
– La production : est-ce que la marque fabrique localement ou en circuit court, ou bien fait venir ses produits de l’autre bout du monde ?
– Les ingrédients : sont-ils issus de cultures durables ou de commerce équitable ?
– La transparence : la marque détaille-t-elle clairement la provenance des matières premières et ses choix de fabrication ?
J’aime quand une marque prend le temps de raconter l’histoire de ses produits, de ses fournisseurs, ou même de ses ratés. Ça prouve qu’elle n’a rien à cacher et qu’elle cherche à s’améliorer.
En résumé : un vrai engagement écologique se voit dans chaque étape de la chaîne, pas juste dans la couleur du flacon.
Le greenwashing, c’est un peu comme un maquillage trop parfait : joli à première vue, mais pas toujours très authentique. Certaines marques surfent sur la tendance “écolo” en jouant uniquement sur l’image, sans engagement réel derrière.
Quelques signaux qui doivent mettre la puce à l’oreille :
– Une communication visuelle trompeuse : flacons verts, photos de plantes, feuilles sur l’étiquette… mais aucune preuve concrète d’engagement ou de certification
– Des termes flous : “formule douce”, “naturel”, “propre”, “respectueux”… sans explication ni définition précise
– La mise en avant d’un seul ingrédient “héro” : on parle beaucoup de l’aloe vera ou de l’huile d’argan, mais quand on regarde la liste INCI, ils sont présents en toute petite quantité et entourés d’ingrédients pas très nets
– Pas de transparence : aucune info claire sur la provenance des matières premières, la fabrication ou l’empreinte carbone
Si une marque ne donne pas facilement accès à ces infos, ou répond à côté quand on les lui demande, c’est souvent mauvais signe.
On le sait, aucune marque n’est parfaite. Mais certaines font de vrais efforts, chacune à leur manière. Voici quelques-unes que j’ai testées et que je peux vous recommander, pour des raisons différentes.
Savons de Joya – Lire mon avis sur Les Savons de Joya
Petite entreprise artisanale française, spécialisée dans les cosmétiques solides et zéro déchet. Tout est pensé pour réduire l’empreinte environnementale : emballages compostables, ingrédients naturels, fabrication manuelle. Idéal si vous cherchez des alternatives sans plastique pour la salle de bain.
Manucurist – Lire mon avis sur Manucurist
Marque parisienne qui prouve qu’écologique peut aussi rimer avec esthétique. Leurs vernis Green et Green Flash sont formulés avec un haut pourcentage d’ingrédients d’origine naturelle, et la marque travaille sur des packagings recyclables. Une référence si vous voulez passer au vernis plus clean sans sacrifier la tenue.
Biolane – Lire mon avis sur Biolane
Une marque française historique dans l’hygiène douce pour bébés… mais pas seulement. Biolane a su évoluer en reformulant ses produits pour limiter les ingrédients controversés et augmenter la part d’origine naturelle. Un bon compromis entre accessibilité et engagement.
Aroma-Zone – Lire mon avis sur Aroma-Zone
Le temple du DIY cosmétique. Ici, vous choisissez vos ingrédients bruts (huiles végétales, hydrolats, poudres) et fabriquez vos soins sur mesure. C’est économique, créatif et permet un contrôle total sur la composition. L’engagement passe par l’éducation et l’autonomie du consommateur.
Comme avant – Lire mon avis sur Comme Avant
J’ai découvert cette marque un peu par hasard… et depuis, je ne peux plus m’en passer ! Leurs cosmétiques solides sont d’une simplicité incroyable : naturels, efficaces, avec une composition ultra courte, sans colorants ni conservateurs. En plus, ils sont certifiés Bio Cosmos Organic, Slow Cosmétique et Vegan, et leurs produits ménagers portent même la mention Écodétergent Ecocert.
Repérer une vraie marque de cosmétique écologique, ce n’est pas juste lire “naturel” sur une étiquette ou se laisser séduire par un flacon vert. C’est prendre le temps de vérifier la composition, de comparer les labels, et de regarder l’engagement global de la marque, de la fabrication jusqu’au packaging.
On n’a pas besoin d’avoir une salle de bain pleine pour prendre soin de soi. Mieux vaut quelques produits choisis avec soin, qui respectent à la fois notre peau et l’environnement!
Si vous voulez aller plus loin et découvrir encore plus de marques engagées, je vous invite à lire La grande liste des marques de cosmétiques françaises bio et éthiques. C’est une vraie mine d’idées pour trouver celles qui vous correspondent.